Graincourt-lès-Havricourt, une course dans le vent

En ce samedi 14 avril, je m’alignais pour la première fois de l’année sur une course organisée sous l’égide de l’UFOLEP. Toujours classé en première catégorie, je rechigne un peu à disputer ces courses, car elles sont dominées dans le Nord par quelques coureurs largement au dessus du lot, et qui tuent le suspens avant même de prendre le départ … Qu’importe, pour obtenir des résultats il faut se faire violence, et c’est dans cette optique que je me présentais sur la ligne de départ à Graincourt-lès-Havricourt.

Un beau circuit pour les rouleurs

L’avantage de courir en Ufolep, c’est que les circuit proposés sont bien souvent très intéressants. Effectivement, le circuit du jour s’étalait sur environ 7 kilomètres, avec deux minuscules bosses pour passer au dessus de l’autoroute. La principale difficulté était le vent qui était particulièrement soutenu en ce samedi d’avril.

Pour la première fois de la saison, je me présentais au départ sans équipiers, ce qui est toujours un peu gênant pour pouvoir influer sur la course. Comme d’habitude, le club de Méricourt alignait une dizaine de coureur, et il allait falloir courir juste pour ne pas se faire piéger.
Dès le départ donné, l’allure est rapide et les attaques fusent. Je prend mon mal en patience afin de ne pas me griller d’entrée, et alors que toutes les attaques sont reprises, je lance ma première offensive au début du second tour.

Je suis rapidement pris en chasse par quelques coureurs, puis par le peloton qui revient rapidement. Je reste attentif à l’avant du paquet, et je me glisse dans quelques coups qui partent sans grandes convictions. Au bout de 30 km, je lance à nouveau une attaque, et nous formons une petite échappée avec les quelques coureurs qui m’accompagnent. Nous sommes à ce moment 6 hommes en tête, mais je sens bien que mes compagnons de route sont à la peine. Et principal problème, aucun homme de Méricourt n’est avec nous … Après une petite dizaine de kilomètres de fugue, le peloton revient une nouvelle fois nous manger.

La grande bataille jusqu’à l’arrivée

Quelques kilomètres plus loin, vers la mi-course, un groupe de 6 hommes prend la poudre d’escampettes, et prend rapidement du champ. J’ai loupé ce coup, un peu essoufflé par mes efforts de début de course. Deux coureurs de Méricourt sont à l’avant, et forcément, ça ne roule plus dans le peloton. Ça m’énerve au plus haut point, et je fais le forcing pour essayer de former un groupe de contre. Cette tactique ne paye pas, mais a quand même pour mérite de maintenir l’écart.
A 25 km de l’arrivée, nous décidons avec quelques coureurs piégés de s’organiser et de prendre la poursuite à notre compte. Même si je suis déjà bien entamé, je n’hésite pas une seconde et je me met à la planche pour rouler en tête de peloton. Malheureusement, le niveau n’est pas homogène et les bonnes volontés se font rare. Malgré l’efficacité de notre poursuite, celle-ci ne dure pas assez longtemps pour pouvoir reprendre l’échappée.

Alors qu’il reste deux tours à parcourir, je suis une petite attaque et parviens à former un groupe de contre, juste derrière l’échappée principale. Il ne reste plus grand chose à boucher, mais le vent vient freiner notre progression. C’est à ce moment que nous sommes repris par un peloton survolté, qui bouche les derniers mètres sur l’échappée. Il reste une bonne dizaine de kilomètres, et tout est à refaire.

Tout le monde est à bout de souffle (moi compris) sauf … les hommes de Méricourt, qui s’étaient bien reposés pendant la poursuite. Ils attaquent à tour de rôle, et arrivent à secouer encore le peloton. Un petit groupe de 4 coureurs s’échappe (dont 3 de Méricourt …) et creuse tout de suite un petit écart. Il faut réagir vite, car nous arrivons dans le dernier tour. Au passage de la ligne, je lance avec quelques coureurs une violente contre attaque, qui me permet de distancer un peu le peloton. Je suis vraiment à bloc, et les hommes qui m’accompagnent ont vraiment du mal à prendre leurs relais. J’ai beau râlé tout ce que je peux, j’assure les trois quart du travail …

En ayant déjà tout donné, nous arrivons dans la partie du circuit la plus exposée au vent. Les 4 hommes de tête sont tout proche, mais nous n’arrivons pas à boucher le trou. Complètement freiné par le vent, nous nous faisons avalés par le reste du peloton alors qu’il reste deux kilomètres à parcourir.
J’ai déjà usé toutes mes cartouches, mais je m’accroche comme je peux dans les roues malgré les crampes qui pointent. Je me positionne correctement pour le sprint, que je réalise assis et perclus de crampes. Je remonte quelques coureurs, mais je me fais tasser contre le trottoir et suis obligé de freiner.

Je prend la 14ème place, peu représentative de la débauche d’efforts que je viens de fournir. Je suis déçu, mais j’ai la conviction que ça va payer. Il faut continuer à travailler !

2 thoughts on “Graincourt-lès-Havricourt, une course dans le vent

  1. Bonsoir,
    Bravo pour ta première course UFOLEP.
    Mais il y a un truc qui me chagrine, les courses FFC sont théoriquement plus dures que celle de l’UFOLEP et tu n’es pas le premier à me dire la difficulté des courses UFOLEP.
    Tout cela à cause de la double licence, si j’avais le pouvoir, je l’interdirais. Mais la FFC ne veut pas , elle se viderait de ses licenciés.
    Bonne soirée
    Guy

  2. Salut Guy, et bien on va dire que le niveau est équivalent entre les Pass’Cyclisme et les 1ère caté Ufolep. Le problème c’est que les gros cracks en 1ère Ufolep ne peuvent plus monter, et ils écrasent toutes les courses. Je ne pense pas que ce soit un problème de double licence, parce que personnellement je suis bien content de pouvoir en profiter. Ça me permet d’avoir plus de choix pour les courses …

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