PowerTap, bilan d’un an d’utilisation

Il y a un peu moins d’un an, j’ai publié sur ce blog une série d’articles consacrés aux capteurs de puissance, résultat de la petite étude de marché que j’avais mené pour moi même investir dans ce type d’équipement. Ayant finalement choisi d’acquérir un PowerTap, je vous partage ici le bilan de mon utilisation de cet outil sur une saison complète.

Une révolution pour l’entraînement

Pour être précis, j’ai choisi de monter le moyeu PowerTap sur une jante Mavic Ksyrium Equipe, dans le but de l’utiliser uniquement à l’entraînement. En effet, l’un des inconvénients majeurs du PowerTap est son poids. Ajouté à un manque de rigidité du moyeux, il devient peu intéressant de monter ce capteur de puissance sur une jante haut de gamme qui ne sera finalement pas franchement compétitive. C’est donc uniquement à l’entraînement que j’utilise cet outil de mesure de la puissance, et cela me convient parfaitement.

Autant le dire tout de suite, j’associe de façon directe les bons résultats obtenus en 2012 à l’investissement dans ce capteur de puissance. Même si j’étais déjà suivi par un entraîneur depuis un an, ce nouvel outil de travail a révolutionné ma façon de rouler à l’entraînement. Cela s’explique simplement par le fait que la mesure de la puissance est parfaitement neutre et instantanée, contrairement à la mesure de la fréquence cardiaque qui est influencée par de nombreux paramètres extérieurs (fatigue, température, …)

En travaillant avec le PowerTap, je respecte parfaitement les zones cibles fixées par mon entraîneur, quel que soit le thème de la séance développée. J’ai pu ainsi confirmer les sensations que j’avais avant d’investir dans ce matériel : mon rythme cardiaque est particulièrement sensible à la fatigue de la journée. Concrètement, j’avais remarqué depuis longtemps que j’éprouvais d’énormes difficultés à faire monter le cœur lors de mes entrainements en soirée après le boulot. Cela s’est rapidement confirmé avec l’utilisation du capteur de puissance, qui m’a fait découvrir que pour développer la même puissance, mon cœur bat 10 à 15 pulses/min moins vite le soir que le matin ! Impressionnant …

Facile à utiliser mais gros consommateur de piles …

Le moyeu PowerTap SL

Pour revenir sur le PowerTap, j’ai finalement peu de reproche à lui faire. Le montage du moyeux n’a apparemment pas posé de soucis à mon marchant de cycle, et il est encore plus simple de l’enlever de mon vélo puisqu’il suffit simplement de changer de roue. C’est un sacré avantage quand on utilise plusieurs vélo, ce qui est mon cas actuellement.

J’utilise mon capteur de puissance avec le compteur/cardio/GPS Garmin Edge 800, qui est prévu pour recevoir ce type d’informations. La lecture de la puissance est parfaitement claire, et il est possible d’afficher de nombreuses données : puissance instantanée, moyenne sur 3 secondes, moyenne sur 30 secondes, moyenne de la sortie, maxi de la sortie, …
Le seul point négatif à mes yeux concerne la “volatilité” de la mesure quand on l’affiche en direct. En effet, la puissance développée étant mesurée avec précision, elle change en permanence en fonction de la rondeur du coup de pédale, du dénivelé ou du vent. Autant le dire, il est quasiment impossible d’utiliser la puissance instantanée, tant les variations sont importantes d’une seconde à l’autre.
Pour ma part, j’utilise la moyenne sur les 3 dernières secondes, et avec un peu d’habitude, on s’y fait ! Cela joue même sur la qualité du pédalage, car cette lecture de la puissance oblige à être particulièrement concentré pour rester dans la zone cible. J’ai ainsi améliorer mon coup de pédale de façon significative.

Mon dernier mot sera consacré au chapitre de la consommation électrique. En un an, j’ai déjà du changer les piles deux fois, ce qui est assez élevé à mon goût. Heureusement, l’accès au logement de ces piles est particulièrement simple, ce qui rend l’opération rapide et peu onéreuse.

Coureurs et cyclosportifs, je ne peux que vous conseiller l’achat d’un tel capteur, qui est un vrai plus pour l’entraînement. Avec la concurrence qui s’affute, les prix devraient largement diminuer dans les mois et années qui viennent, alors n’hésitez pas à franchir le pas !

8 thoughts on “PowerTap, bilan d’un an d’utilisation

  1. Bonsoir,
    Je suis intéressé par ce bilan d’utilisation, je projette moi-même de mettre ce même capteur sur ma prochaine liste au père Noël. J’ai quelques petites questions techniques:
    S’agit-il du modèle G3, le plus léger de la gamme?
    Pour le montage, tu as acheté le capteur chez le revendeur (dans le 38) et tu l’as amené chez ton vélociste? C’est plus simple que de commander directement la roue montée?
    Pas de problème d’étanchéité en cas de pluie?
    Affichage sur le Garmin Edge: Ca ne me dérange pas d’avoir la puissance “instantanée” lissée en fait sur 3″, ça me paraît suffisant. Par contre, peut-on avoir la puissance moyenne sur un “tour”, c’est-à-dire sur une portion partielle de la sortie? C’est typiquement le renseignement que j’attendrais lors d’un fractionné ou lors d’un test d’effort. D’après leur notice, les compteurs Joule sont prévus pour ça, je voudrais en être sûr pour les Edge.
    Merci d’avance de m’aider dans mon choix.

  2. Bonsoir Luc !
    Le modèle que j’ai acheté est le SL+ car le G3 n’était pas encore dispo il y a un an.
    J’ai tout commandé directement chez mon marchand de vélo, qui a monté lui même la roue. C’était plus intéressant financièrement …

    Pour les problèmes d’étanchéité, j’avais lu pas mal d’avis négatifs à ce sujet, mais je n’ai pas eu de problèmes pour le moment.
    Pour les moyennes de puissance par circuit/tour, aucun problèmes avec le Garmin. Tu peux tout faire ou presque !

    En gros, n’hésite pas a investir, tu ne sera pas déçu !

  3. Bonsoir et merci de ta réponse.
    Je suis passé cette fin d’après-midi chez mon vélociste pour avoir des infos, j’ai été un peu déçu, il n’était pas très au courant. C’est vrai qu’il propose un montage à la carte autour d’un moyeu donné (à charge pour moi de l’acheter) mais je ne vois pas trop la différence avec ce que propose CycleOps. Actuellement, je roule sur un Synapse équipé de Ksyrium Elite. Si j’ai bien compris, le poids “élevé” du moyeu PWT ne justifie pas de l’associer avec une bonne roue et le réserve à l’entraînement, tant pis, je me voyais bien l’utiliser tout le temps, y compris lors des nombreux rallyes/randos et des quelques cyclosportives que je fais dans la saison.

  4. Bonjour Luc,

    Juste une précision, ce n’est pas tant le poids du moyeu qui est un frein, c’est plutôt son manque de rigidité. Il est possible de contrer cet effet avec un montage comportant beaucoup de rayons, si possibles croisés, mais dans tous les cas, ce ne sera pas une roue hyper performante. Après, tout dépend de ta pratique et de tes envies, ce n’est pas ça qui va te faire perdre des courses …

  5. Bonjour! Merci de partager tes expériences.Je trouve que c’est assez intéressant comme technique d’entraînement pour ceux qui préparent une compétition, une course,… J’ai déjà entendu parler de ce power tap mais pour ma part je ne l’ai jamais utilisé. A présent, je sais comment s’y prendre si je voudrais l’utiliser un jour grâce à ton partage. Encore , merci!

  6. Bonjour,
    Pour donner un ordre d’idée, l’ensemble PowerTap + jantes + rayons + montage de la roue + Garmin Edge 800 m’avait coûté environ 1500 € il y a un an et demi.
    Le coût dépend du modèle de PowerTap, mais surtout du montage choisi pour la roue (jante alu ou carbone, nombre de rayons, …) et du compter/GPS choisi. Tu peux faire de nombreux comparatifs sur Internet, notamment sur le site de Matsportraining …

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