6 jours de Gand, le cyclisme à la belge !

6 jours de gand, ça roule vite !

Le cyclisme sur piste est une discipline que j’ai pratiqué dans mes premières années de compétition, mais j’ai rapidement compris que je n’étais pas fait pour ça et le fait de tourner en rond sans voir défiler le paysage ne m’enchantait guère. Pourtant, je reste assez attentif aux grandes compétitions sur piste, que j’ai plus souvent le loisir de regarder à la télé (même si cela devient rare…) que de me rendre dans les vélodromes. Pourtant, en étant basé à côté de Lille, j’ai accès sans faire trop de kilomètres aux deux pistes de Roubaix, ainsi qu’au légendaire anneau de Gand. Et c’est justement dans cet antre belge que j’ai découvert une autre vision du vélo à l’occasion des 6 jours de Gand !

Du vélo, des passionnés et … de la bière

Dans mon club du CC Verlinghem, la fin d’année est tous les ans l’occasion de nous retrouver en dehors du vélo lors de réunions, de la soirée du club et depuis deux ans d’une sortie collective aux 6 jours de Gand. Cette soirée m’offrait donc le plaisir de découvrir un évènement exceptionnel, de retrouver mes équipiers et de penser à autre chose quelques jours après les terribles attentats de Paris…

Première surprise en arrivant sur place, le vélodrome est située au cœur de la ville. C’est un premier signe qui montre que chez les Belges, le cyclisme n’est pas un sport remisé au placard ! Le bâtiment est assez ancien et fait partie d’un complexe verdoyant au milieu des buildings. Mais ce qui change le plus comparé à la France, c’est la popularité du cyclisme !
L’attente pour rentrer à l’intérieur est assez importante, alors que nous arrivons sur place légèrement en retard. Dans la queue qui s’est constitué, nous apercevons des familles, des couples, des groupes de jeunes, des groupes de gens plus âgés, un public large et varié que l’on ne rencontre en France que sur le Tour de France et Paris-Roubaix, et encore… Car il faut bien le dire, l’entrée n’est pas donné avec un ticket à plus de 30 € !

Iljo Keisse, star des 6 jours de Gand

Un fois entré dans l’enceinte sportive, on nous met tout de suite dans l’ambiance. Chacun est invité à acheter des jetons qui serviront à se payer à manger et surtout à boire ! Car en Belgique, point de grand évènement sportif sans bière ! Le cyclisme n’est pas épargné, et les bars et échoppes situées sous les tribunes de la piste de Gand sont là pour nous le rappeler.
Nous prenons donc place sur nos sièges un gobelet à la main, prêts à passer un bon moment de vélo…

Une compétition acharnée

Une épreuve de 200 mètres lancé

Les épreuves sur piste de 6 jours sont une tradition dans le monde du vélo. Dans les années 70, les plus grands champions participaient à ces compétitions hivernales sur lesquelles ils étaient invités et grassement payés. Tous les grands vélodromes européens avaient leurs 6 jours, qui réunissaient les foules et faisaient les gros titres des journaux.
Ce charme d’antan à aujourd’hui quelque peu disparu et les épreuves de 6 jours se font de plus en plus rares. Surtout, elle n’attirent plus les stars du peloton, mais plutôt des pistards de haut niveau. Qu’importe, le spectacle est toujours là !

Le format de ce type de compétition est assez spécial. 6 jours durant, des équipes de 2 s’affrontent sur de nombreuses épreuves qui sont organisées de 19h à 1h du matin. Pour le public, l’ambiance est à la fête mais les coureurs se livrent vraiment bataille : américaine, course au point, 200 mètres lancé, course derrière derny, ça ne chôme pas ! A l’issue de chaque épreuve, les équipes marquent des points et un classement général est établi au terme des 6 jours.

En arrivant sur place, j’avais quelques doutes sur l’implication réelle des coureurs, mais j’ai vite compris qu’ils se donnaient à fond. Les courses sont disputées, le rythme est impressionnant et l’ambiance dans les gradins monte au fur et à mesure que la nuit avance et que les futs de bière se vident…

Une épreuve derrière derny

L’organisation est parfaite, il y a peu de temps morts et même si je ne comprend que très peu de mots en flamand, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Notre fibre nationale est émoustillée par la présence de Morgan Kneisky et le jeune Benjamin Thomas qui brillent tous les deux dans plusieurs épreuves.
Mais le public est quasiment exclusivement constitué de belges flamants, qui n’ont d’yeux que pour la star local Iljo Keisse. Il faut dire que le coureur de l’équipe Etixx-Quick Step est un spécialiste de ce genre d’épreuve et montre bien qu’il est un peu au-dessus du lot. Il enchaîne les performance au plus grand plaisir de ses supporters !

La soirée s’achève et nous quittons le vélodrome de Gand impressionnés par ces athlètes et par cette ambiance typique. Les belges aiment le vélo, ça se voit et ça s’entend ! Vivement l’année prochaine qu’on y retourne…

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