Dernier test à Verlinghem

Course de Verlinghem, Juillet 2011

A une semaine de ma 3ème participation à l’étape du Tour, je souhaitais faire un dernier test en course, afin de juger mon état de forme, et travailler une dernière fois à des intensités très élevées. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas fais les choses à moitié …

Un circuit tout plat mais venté

Rendez-vous était donc donné en ce premier dimanche de juillet à Verlinghem, petite ville de la campagne lilloise qui m’avait porté chance en début de saison. Souvenez-vous, j’y avais réalisé ma meilleure place sur un circuit peu à ma convenance …

Cette fois encore, le parcours proposé n’était pas très excitant, avec un dénivelé inexistant. De longues lignes droites jalonnaient le circuit de 5 km, et un vent soutenu me faisait craindre le pire. En effet, si certains coureurs aiment le vent et les conditions difficiles, ce n’est pas mon cas ! Qu’importe, j’étais là pour travailler, et je n’allais pas être déçu.

Dès le départ donné, il fallait se mettre à fond pour suivre les roues. Quelques malins tentaient de faire le départ, et nous roulions déjà à plus de 50 km/h dans le premier kilomètre. Le premier tour était vite avalé, et je restais sagement dans les premières positions du peloton en essayant de suivre quelques bons coups.

A la fin du second tour, je sortais en compagnie d’un coureur aux cuisses impressionnantes, que je relayait sans problèmes à 55 km/h vent de côté … Je me sentais vraiment puissant en ce début de course, et espérais bien pouvoir jouer les premiers rôles. Après 4 km en tête, nous étions revus par un petit groupe, puis par le peloton complet, et il fallait tout recommencer.

Course de Verlinghem, Juillet 2011

Je loupe la bonne de peu

Les tentatives d’échappées se succédaient sans succès, jusqu’à ce qu’un des favoris attaque, accompagné d’une dizaine de coureurs. Je venais de voir partir la bonne échappée sous mes yeux, mais étant mal placé sur une petite route, je ne pouvais sortir du peloton qui faisait rideau.

Fou de rage, j’attendais un moment propice pour remonter. A peine 1 kilomètre plus loin, un virage sur la droite nous faisait prendre une longue ligne droite avec vent de côté. Je choisissais cet endroit stratégique pour attaquer violemment, et roulais sur le côté opposé au sens du vent, afin que personne ne puisse profiter de mon abris. Je maintenais mon effort à bloc pendant toute cette ligne droite, et quand enfin je me retournais, il ne restait plus qu’une quinzaine de coureurs avec moi.
Je venais de faire exploser le peloton en deux et de créer un contre. Cette situation me redonnait confiance, mais en laissant passer mes compagnons de fugue, je comprenais vite que j’allais souffrir. Ils avaient tous des cuisses au moins deux fois plus grosses que les miennes, et je me sentais un peu court avec tous ces rouleurs.

Les premiers relais étaient passés à fond, et j’avais toute la peine du monde à assumer ma part de travail. Je devais me mettre dans le rouge à chaque relais, et je m’épuisais rapidement. Heureusement, l’entente était plutôt bonne, et chacun participait à la bonne marche de ce contre.
Ce rythme soutenu ne nous permettait pas de revenir sur le groupe de tête, qui devait rouler vraiment très fort. Pour ma part, je puisais dans mes réserves à chaque tour, et sentais bien que la fin de course allait être difficile.

A 12 kilomètres de l’arrivée, voyant que certains coureurs étaient à bout de souffle, les coureurs les plus forts de notre groupe attaquaient. Je bouchait aussitôt le trou, mais cet effort violent me coutait cher. A peine revenu, d’autres attaques étaient lancées, et je me retrouvais rapidement décroché tout seul à l’arrière.

Un peu dégouté, je restais mobilisé et finissais cette course pour costaud intercalé entre le groupe de contre et le peloton principal, à une peu glorieuse 21ème place.

Un bilan plutôt positif

Je ne peux pas être déçu de cette course, puisque j’ai vraiment tout donné, sur un parcours qui me désavantageait énormément. Je garde la satisfaction d’avoir fait exploser le peloton, et d’avoir su prendre de gros relais pendant une soixantaine de kilomètres. Le résultat est cependant décevant, et je suis déçu de ne pas être parvenu à garder le contact avec mon groupe.

La forme est quand même là, c’est de bonne augure pour l’Étape du Tour

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