Grand prix d’Auchel : la forme est là …

En ce dimanche ensoleillé du 25 mars, j’avais prévu de m’aligner sur ma seconde course de l’année à Auchel, dans le Nord. Les quelques entraînements réalisés les jours précédents m’indiquaient que j’avais de bonnes jambes, et j’espérais pouvoir faire une bonne course.

Du monde au départ

A ma grande surprise, le peloton qui se présentait au départ était constitué de 105 éléments. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris part à une course avec autant de concurrents ! Je sais qu’en Pass’Cyclisme, il y a du monde, mais à ce point ! Cette donnée importante pouvait nous permettre de voir que tous les gros bras de cette catégorie étaient présents au départ. Cela n’arrangeais pas mes affaires, mais je gardais quand même espoir.

La reconnaissance du circuit n’allait pas vraiment me rassurer, car ce parcours de 3,7 km intégralement en ville était plutôt tortueux. De nombreux virages, une petite bosse, un long faux plat descendant, et surtout un revêtement très dégradé, tel était le programme du jour. Qu’importe, quand la motivation est là, les éléments extérieurs ne peuvent pas nous perturber.

Je prenais donc le départ bien placé sur la ligne, et me plaçait directement dans les premières positions du peloton afin de ne pas me faire surprendre. Je voulais à tout prix garder cette position, car l’état de la route ne laissait rien présager de bon. J’avais un peu peur des chutes … A ma grande surprise, le premier tour se passait sans accroc, car le rythme était tellement rapide qu’il était difficile de remonter.

Après avoir laissé partir quelques escarmouches en début de course, j’attendais que tout le monde soit repris afin de lancer ma première offensive, dans le deuxième tour de l’épreuve qui en comptait 20. Cette première attaque franche fuit suivie par quelques coureurs, et nous permettait de réaliser un tour complet en tête. Malheureusement, notre petit groupe d’une dizaine d’éléments était vite repris par un peloton en furie. Pas découragé, je plaçait dans la foulée deux attaques qui n’étaient pas plus couronnées de succès …

Le peloton étiré par le gros rythme
Le peloton étiré par le gros rythme

Difficile de prendre du champ

Un peu fatigué par ce début de course offensif, je reculais de quelques places pour reprendre un peu mon souffle. Je restais cependant bien placé pour pouvoir suivre les bons coups au cas où … Un peu avant la mi-course, alors qu’aucune échappée n’avait pu vraiment se développer, je repartais à l’avant. Une, deux, trois attaques, j’insistais plusieurs fois mais c’était encore une fois insuffisant. Le peloton revenait à chaque fois, et n’était pas vraiment décidé à laisser partir un groupe.

Je profitais de mes bonnes jambes pour toujours rester bien placé, et suivre quelques attaques sans en prendre l’initiative. A 5 tours de l’arrivée, un groupe d’une dizaine de coureur parvenait à prendre 300 à 400 mètres d’avance. Les deux plus gros clubs étaient largement représentés dans ce début d’échappée, et je sentais le mauvais coup venir. Suivant mon intuition, je plaçais une très grosse attaque, et partait seul pour aller boucher le trou. Je jetais toutes mes forces dans la bataille, et arrivais à mes fins au bout de 2 kilomètres à bloc. A peine le temps de souffler, je prenais déjà quelques relais pour assurer un bon rythme. J’avais le sentiment à ce moment là que je partais pour jouer la victoire …

Malheureusement, l’entente dans le groupe n’était pas parfaite, loin de là ! Même si nous étions deux ou trois à bien tourner, les autres coureurs ne souhaitaient pas prendre d’initiative, et les coureurs du club le plus représenté prenaient des relais franchement mous. A quoi bon partir en échappée si c’est pour ne pas rouler ? J’avoue que je n’ai pas vraiment compris sur le coup, même si leur leader n’était pas avec nous. Avec 3 coureurs sur 10, ils avaient toutes leurs chances !
Cette relative mésentente ne nous permettait pas de nous maintenir en tête, et nous étions revus à 3 tours de l’arrivée. Et c’est à ce moment là que le bon coup est parti ! Un peu émoussé par mes efforts, je n’ai pas suivi ce nouveau groupe de 10 coureurs qui s’en allaient vers la victoire.

Ne voulant pas attendre le sprint, je me lançais dans une dernière attaque à 2 kilomètres de l’arrivée, mais cette fois je ne pouvais pas revenir sur les hommes de tête, et je n’arrivais même pas à résister au retour du peloton. Cette débauche d’efforts n’aura donc pas servi à grand chose, même si je me suis rassuré sur mon état de forme.

Je termine à une anonyme 30ème place, qui ne reflète pas vraiment mon comportement dans cette course. Qu’importe, j’aurais d’autres bonnes occasions dans la saison …

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