Voilà un peu plus d’une semaines que les Routes de l’Oise ont pris fin, mais vous ne savez toujours pas ce que la deuxième journée de course a livré pour le Sprinter Club Escobecques. Patience, ça arrive …
Un contre-la-montre calamiteux
Après une première étape difficile, tant sur le parcours que sur son déroulement, le dimanche matin promettait une nouvelle galère pour ma part. Les organisateurs nous avaient en effet prévu un contre-la-montre individuel d’un peu plus de 11 km, quasiment plat, et sur une plaine balayée par le vent. Pour être très franc, tous les éléments étaient réunis pour que je fasse une très mauvaise performance …
Arrivé sur le lieu de départ à 8h, je tâchais de me dépêcher de monter sur le home-trainer afin d’effectuer un vrai échauffement. J’avais le temps de le faire, et compte tenu du froid matinal, il valait mieux monter en température bien couvert et sur place, plutôt que dans le vent sur la route.
Les premiers coups de pédales étaient difficiles, mais après quelques accélérations, les sensations s’amélioraient.
9h10, il était temps de se présenter sur la rampe de lancement. Même si je savais que ce serait difficile, j’étais motivé, et je partais à bloc avec l’envie de bien faire. Mais très vite, dès le premier kilomètre, le parcours nous faisait virer avec un vent de côté assez pénalisant, et j’éprouvais toutes les difficultés à maintenir un rythme élevé. Je m’efforçais de relancer régulièrement, mais je sentais bien que j’étais planté.
A 4 kilomètres de l’arrivée, le circuit nous faisait prendre le vent de face, jusqu’à l’arrivée. Je n’étais déjà pas particulièrement efficace, mais cette partie du circuit allait finir de m’achever. J’essayais de ne pas trop regarder mon compteur, car j’avançais à peine à 35 km/h, ce qui est bien insuffisant dans un chrono. Je passais la ligne du mieux que je pouvais, sans me faire trop d’illusions sur mon temps. Résultat, 107ème sur 122 partants … Cette nouvelle contre performance ne me démoralisait pas tant que la veille, car je savais que je ne m’étais pas dépouillé, et que sur un tel terrain, je ne pouvais pas lutter.
Enfin de bonnes sensations sur la troisième étape
En ce début de dimanche après-midi, le ciel était peu engageant pour faire du vélo. De gros nuages gris s’amoncelaient au dessus de nos têtes, alors que l’heure de départ approchait. Le programme de cette troisième étape était moins ardue que la veille, avec seulement 82 kilomètres et trois côtes répertoriées. Les organisateurs n’arrêtaient pas de nous dire que cette étape arrivait traditionnellement au sprint, mais le fort vent me faisait penser que la course allait être mouvementée.
Je prenais le départ de cette étape très mal placé dans le peloton, étant donné ma place peu glorieuse au classement général. Dès le départ, l’allure était très soutenue, mais je me sentais tout de suite dans le rythme. Ces bonnes sensations me permettaient de remonter facilement dans les premières positions, mais après avoir été plusieurs fois exposé au vent, je renonçais à me lancer dans une offensive, tant il était difficile de sortir de ce peloton encore compact.
Je voyais les gros calibres de la course se faire la guerre à quelques dizaines de mètres devant moi, mais même eux ne pouvaient luter contre ce vent de face qui paralysait la course. Les kilomètres défilaient assez vite, et à mi-course, aucune échappée sérieuse n’avait pu prendre d’avance.
A ce stade, l’équipe du leader commençait à rouler de façon organisée, pour empêcher toute tentative des plus proches adversaires au général.
Un point stratégique avait retenu mon attention sur le profil. Une longue bosse était référencée, à environ 10 km de l’arrivée. Je n’était visiblement pas le seul à y avoir prêté attention, puisqu’à 30 kilomètres de l’arrivée, il fallait déjà se battre pour rester à l’avant du peloton. Chaque petit talus était avalé à une vitesse incroyable, et nous nous présentions groupés sur cette dernière bosse.
C’est ce moment que choisissaient les leaders pour attaquer et étirer dangereusement le peloton. J’étais à fond, mais arrivais à me maintenir dans les 40 premières positions au sommet. Et pour mon plus grand malheur, la descente était plus que courte, et un long faux plat avec vent de côté suivait. Sans hésiter, les mieux placés formaient une bordure, qui provoquait immédiatement une grosse cassure, piégeant plusieurs coureurs placés au général.
Profitant de mes bonnes jambes, j’avais réussi à rester au contact du premier groupe, mais je me retrouvais mal placé dans la bordure. A 5 km de l’arrivée, alors que je prenais le vent depuis au moins deux kilomètres, je ne pouvais tenir les roues et me retrouvais éjecté de ce premier groupe. Je restais quand même mobilisé, et me faisais reprendre au bout de quelques centaines de mètres par un second peloton.
Je prenais tout de suite quelques relais très appuyés, tout étonné de rouler avec des coureurs bien plus forts que moi.
Après avoir tout donné, je reculais de quelques places à 1 km de l’arrivée, et terminais tranquillement dans ce groupe, à 28 secondes d’un premier peloton d’une quarantaine d’unités. J’apprenais qu’un de mes équipiers venait de prendre la 17ème place, une belle performance étant donné le niveau …
Cette troisième étape me rassurait donc sur mon état de forme, qui était plutôt ascendant au fur et à mesure que la course avançait. Je nourrissais quelques ambitions pour la 4ème et dernière étape …
Bonsoir,
Ah les plateaux picards venteux, c’est mon lot quotidien. Je connais bien les routes entre Grandvilliers et Crévecoeur, c’est mon terrain de jeu et d’entrainement. Mais félicitations d’avoir su te remotiver aprés ce CLM dur. Je ne suis pas au même niveau mais je commence à comprendre la difficulté . J’espère que l’on pourra un jour se revoir
Guy
Je ne savais pas que je roulais sur ton terrain Guy ! Il y a de quoi faire par la bas, c’est une belle région ! Ce n’est pas tellement le CLM qui m’a démotivé, c’est plutôt la première étape. Heureusement que mes équipiers étaient là …