Un weekend de courses difficile

Pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais décidé ce weekend de courir deux courses, une le samedi et une le dimanche. Un tel enchaînement ne m’étais pas arrivé depuis les rangs minimes ! L’objectif était avant tout d’acquérir du rythme, et pourquoi pas d’aller chercher un bon résultat pour se rassurer. C’était aussi l’occasion d’essayer pour la première fois en course mes nouvelles roues Easton EC 90 Aero.

Samedi à Haspres

Mon premier rendez-vous du weekend était à Haspres en 2ème et 3ème catégorie FFC. Un beau peloton était présent au départ, pour un parcours d’environ 105 km, sur un circuit de 10 km à parcourir 11 fois. La météo était plutôt clémente, mais un fort vent allait compliquer les choses.

Dès le départ, ça part à fond comme d’habitude, et dans le premier faux plat du circuit, un groupe s’échappe par grappes, pour constituer la première échappée de la journée. Pendant les 40 premiers kilomètres de la course, le peloton court après ce groupe, en revenant parfois à 200 mètres, sans jamais pouvoir reprendre cette échappée.

De mon côté, après deux attaques en début de course qui ne donnent rien, je rentre dans le rang pour ne pas me griller pour la fin de course. Suite à mes crampes il y a deux semaines, la prudence s’impose. A partir de la mi-course, l’échappée commence à prendre du champs. Les spectateurs nous annoncent 40 secondes d’avance, puis une minute. Dans le peloton, ça s’énerve, et les attaques se multiplient.

A environ 40 km de l’arrivée, de nombreux coureurs s’échappent encore, et le peloton ne réagit plus. C’est à ce moment que je me décide à ré attaquer, suite à quelques relais pris en tête de groupe. Malheureusement pour moi, je sort du peloton un peu tard, et me retrouve en chasse-patate à 300 mètres d’un groupe de 10 coureurs. Je me fais vite rejoindre par un coureur de Dunkerque, qui prend de solide relais et me met dans le rouge.
Je m’accroche du mieux que je peux, et prend ma part de relais, mais quand arrive le long faux plat du circuit, ce Dunkerquois se met en danseuse, et je me fais décrocher comme un malpropre.

J’essaye tant bien que mal de revenir, mais c’est trop dur, et je me fais reprendre par le peloton un tour plus tard … La fin de course se fait dans les roues sans forcer, et je m’en veux de ne pas avoir pris les bonnes roues. J’ai couru n’importe comment, et je finis la course en bon état. Espérons que ça m’aidera pour la suite …

Dimanche à Fourmies

Le lendemain après-midi, j’arrive après 1h40 de route à Fourmies, à l’autre bout du département. M’y attend un circuit hyper dur, avec une longue ascension de 1km environ, dont le début à 15 % sur 300 mètres, et qui sera à répéter 17 fois …

Le peloton n’est pas très conséquent, avec environ 50 coureurs, mais le départ se fait une nouvelle fois à fond. J’attaque dès le premier tour dans la partie basse du circuit, vent de face, et juste avant la grosse montée. Cela ne me réussit pas, puisque dès la première ascension, j’explose complètement, et m’accroche comme je peux aux dernières places du peloton. Celui-ci est déjà coupé en deux, car une vingtaine de coureurs ont pris 300 mètres d’avance. La chasse entre les deux groupes va durer 3 tours, puis le second abdiquera en ayant tout donné. Tout le monde est à bloc.

Suite à ce début de course musclé, mon groupe reprend quelques coureurs intercalés, et 12 hommes se retrouvent en tête. De mon côté, je décide de tout donner, et prend un maximum de relais dans notre groupe. A chaque montée de la grosse côte d’arrivée, je souffre énormément, et peine à retrouver mon souffle. Certains membres de notre peloton s’amusent à accélérer pour jouer les primes, et ça pèse dans les jambes.

Dans les 5 derniers tours, nous ne sommes plus qu’une dizaine dans notre groupe qui s’est effiloché au fil des kilomètres. C’est à ce moment que les meilleurs d’entre nous attaquent, et partent par petits groupes pour aller chercher les places d’honneurs. Nous restons à 5 malheureux, tous aussi morts les uns que les autres, et finissons à l’énergie cette course pour costauds.

Je dois finir près de la 20ème place, mais mon état de forme ne me rassure pas vraiment. J’ai souffert pendant toute la course !

Un bilan mitigé pour ce weekend marathon

Ces deux courses étaient donc un bon test pour la récupération, et qui s’est avéré plutôt positif, puisque les jambes étaient encore valide le dimanche. Pour le reste, ce n’est pas la fête. J’ai les jambes encore fragiles, peu puissantes, et surtout, je manque de rythme, j’ai beaucoup de mal à me mettre à fond. Il reste encore beaucoup de travail à réaliser avant d’en gagner une. Plus que je ne le pensais …

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